La parasitose est cosmopolite avec une prévalence plus importante dans les pays chauds et arides (pourtour méditerranéen, Proche-Orient, Inde, Amérique intertropicale).
La contamination humaine se fait par contact féco-oral (œuf embryonné directement infestant dès son émission) ou par ingestion d’aliments souillés. Elle survient lorsque les conditions d’hygiène et les structures sanitaires locales son défaillantes et s’observe surtout chez les enfants. L’œuf fragile ne résiste que quelques jours dans le milieu extérieur.
Le cycle monoxène est le plus fréquent chez l’humain : l’œuf ingéré libère l’embryon hexacanthe qui donne une larve cysticercoïde dans le jéjunum. Elle se détache de la muqueuse et, après dévagination du scolex, se transforme en adulte dans l’intestin grêle.
Le cycle hétéroxène est très occasionnel chez l’homme mais se rencontre chez les rongeurs. L’hôte intermédiaire est un insecte (ver de farine, blatte, puce) qui héberge la larve dans sa cavité générale. Les rongeurs se contaminent en dévorant ces insectes. Lors d’un parasitisme intense (> 100 vers), il peut y avoir chez l’humain une endo-auto-infestation par éclosion des œufs in situ